Le terrible homme masqué

En tant qu’odyssée, notre voyage est parfois semé d’embuches, d’expériences plutôt négatives. Cela fait partie de l’aventure bien sûr, nous espérons seulement que les obstacles ne seront pas trop nombreux.

Je vous raconterai donc notre nuit du terrible homme masqué…

Elle commença quand, à la tombée de la nuit, sous un temps venteux et pluvieux, nous nous sommes perdus sur la route. Ce premier obstacle nous a retardés sur notre itinéraire, et la pluie et le vent battant plus fort… Nous nous sommes arrêtés fatigués sur un parking en front de mer, dans un petit village, au hasard. Je ne sais pas si c’est la fatigue, cette nuit froide et mauvaise, ou la trop grande confiance que m’inspire ce pays… Mais j’ai laissé mon sac à main à l’avant du van (grossière erreur, que je sois pendue si je la refais !).
Et c’est à la fin de la nuit, vers 5h, que les cris de Sylvain m’ont arrachée à mon sommeil. J’ai senti une présence, j’ai aperçu Sylvain se précipiter hors du lit, disparaître dans la nuit… Et le temps que je trouve mes lunettes (que c’est handicapant d’être aussi myope !), que je saute affolée dans le camion ; je me suis retrouvée assise dans le verre de la vitre brisée, à appeler Sylvain dans le noir, à deviner que mon sac avait été volé. Sylvain est vite revenu, grelottant et trempé.

Son expérience n’est pas meilleure.
Il a vu l’ombre du voleur au travers de la fenêtre, frapper puis fracasser la vitre. Ses cris n’ont pas dissuadé le salaud à s’enfuir avec mon sac. Fou furieux, Sylvain s’est élancé à sa poursuite, sous la pluie froide, en chaussettes et caleçon. Il l’a retrouvé au détour d’un arbre, le visage caché par une cagoule. L’aveuglant avec sa torche, le voleur s’est échappé sur son vélo, avec son maigre butin (je n’avais pas un sou dans mon sac !).

Nous avons passé la journée au commissariat, et la gentillesse des policiers nous a bien réconfortés. Ils nous ont soutenus au delà de ce qu’on espérait, lorsqu’ils nous ont aidés à réparer notre camion ou qu’ils nous ont invités chez eux pour le déjeuner.
Cette sale expérience, pour notre première nuit en free camping nous a déstabilisés. Savoir que des rôdeurs nous tournent autour, alors que l’on dort… Fait froid dans le dos. Mais c’est aussi une bonne leçon, nous sommes maintenant bien plus prudents !

L’aventure continue malgré tout, et nos affaires ne nous quittent plus !

Notre nouvelle maison !

Ca y est, nous avons enfin trouvé notre van !

A nous les routes de Nouvelle-Zélande, les bords de mers, les montagnes et les vallées, comme de nouveaux tableaux que nous pourrons admirer depuis notre maison roulante !
Après des recherches multiples et infructueuses qui ont duré prêt de deux semaines, nous nous sommes décidés pour ce petit van tout équipé.

Admirez la bête :

Deux possibilités d’aménagement s’offrent à nous :

Et nous nous sentons comme chez nous, à l’abri des nombreuses averses et du froid de cette fin d’hiver.

Volant jusqu’à Wellington pour le retrouver, nous profitons maintenant de lui à travers un petit road-trip où nous traversons en une douzaine de jours l’île du nord, pour remonter jusqu’à Bay of Islands. Car un nouvel Help Exchange se profile à l’horizon !


D’autres photos arrrrrrrrrivent…

Premier Help Exchange

Nous aimons voyager différemment, nous voulons rencontrer les Néo-Zélandais chez eux, apprendre de nouveaux savoirs, améliorer notre anglais… C’est pourquoi nous avons rejoint Help Exchange.

Pour résumer, nous sommes accueillis par des « hôtes » qui nous offrent gîte et couverts en échange de quelques heures de travail par jour (en général 4 heures). Ce système d’entraide est très proche du wwoofing, à la différence qu’Helpx ne se cantonne pas qu’aux fermes bios, car les tâches sont diverses et les opportunités multiples. Il est possible de nourrir des bêtes, faire du jardinage, retaper une maison, un bateau, assurer l’accueil d’un hôtel, etc. C’est pour cette raison que nous avons opté (après moult hésitations), pour Helpx.

Et nous y sommes justement, à notre première expérience Helpx ! Nous sommes hébergés près d’Auckland dans une banlieue populaire et majoritairement polynésienne. La maison est perdue au fond d’une allée, toute entourée de cèdres .


(Notez au centre de la photo le piège à possum : ennemi n°1 des Néo-Zélandais)

Nous dormons dans un studio séparé, mais nous vivons dans la maison principale, avec nos hôtes Graeme et Olive, un couple d’une soixantaine d’années. Deux autres Helpers sont avec nous : un couple de texans Sam et Kristen. Nous les reverrons très certainement durant notre périple,  c’est une belle rencontre  !

Une vingtaine d’heure par semaine, nous sommes occupés à construire un studio. C’est ainsi que nous avons passé ces deux premières semaines à plâtrer, poncer et peindre. Voyez plutôt :

Ces deux semaines se sont déroulées si vite, que déjà nous repartons pour d’autres aventures. Nous prenons l’avion demain pour Wellington, on vous en dira plus bientôt… L’odyssée continue !

Premiers pas à Auckland

Nous sommes enfin arrivés à l’autre bout du monde, fatigués par notre voyage, mais si heureux ! Que retenir de ces deux premiers jours dans la « cité des voiles »(comme on la nomme) ?

Nous avons profité des quelques moments où nous n’étions pas affalés sur notre lit, à parcourir les larges rues de la ville, à regarder sa grande tour et ses bords de mer.

En traversant un parc, nous avons rencontré des perroquets qui nous ont annoncé la venue toute prochaine du printemps.

Nous avons été surpris par le froid (et oui, nous avons sous-estimé la fin de l’hiver…), mais aussi et surtout par la gentillesse des gens. C’est le pays des doudous ici ! It’s amazing ! Nous avons l’impression d’être dans une comédie musicale, genre Dansons sous la pluie !

Ah ! Et pour finir je suis (Elise) en mesure de vous révéler l’énigme qui ne cesse d’obséder mon cher Papa (et je suis heureuse de mettre fin à cette question qui le taraude tant) : Est-ce que l’eau s’écoule dans le sens inverse à l’autre bout du monde ? En France l’eau s’écoule dans le sens d’une montre (je l’ai bien testé et noté dans mon petit carnet), et en Nouvelle-Zélande : ………………………………………………………………….. (roulement de tambours)…………………………………………………………………..(3e vérification pour être bien certaine)

DANS LE SENS INVERSE !!! YEAH !